REOUVERTURE DE NOTRE DAME

En cette journée de réouverture, j'ai eu envie de consacrer quelques vers à la réouverture de l'église cathédrale Notre Dame de Paris: 

Notre-Dame, flamme immortelle 

Cinq hivers ont passé sous le ciel endeuillé, 

Mais voici qu’aujourd’hui s’élève une lumière, 

Notre-Dame renaît, de ses murs éveillés, 

La pierre chante encore une gloire première. 

Sous la voûte sacrée où le vent s’attardait, 

S’unissent mille mains, mille cœurs, mille flammes, 

Et l’élan des forêts, dans leur chêne sculpté, 

Reprend vie, souverain, dans un hymne à ton âme. 

Ô flèche retrouvée, au souffle du matin, 

Tu transperces les cieux d’un élan séraphique, 

Témoin de ce labeur, de ce feu palpitant, 

Qui t’offre à l’infini, belle et prophétique. 

Des continents entiers, dans un élan commun, 

Ont donné leur génie, leur or et leur mémoire, 

Et les cloches qui sonnent, au sommet des destins, 

Portent l’écho vivant d’un amour sans déboire. 

C’est ici, dans ce lieu, que le peuple se presse, 

Qu’il soit humble ou fervent, vagabond ou croyant, 

Car ta beauté éclaire autant qu’elle confesse, 

Et ta clarté rejoint l’épure des plus grands. 

Saint Louis, dans tout l’éclat de sa foi juvénile, 

Pieds nus sous le soleil, dans sa tunique claire, 

Porta la Sainte Épine, un présent immobile, 

Pour l’offrir à jamais aux âmes de la terre. 

Ô Notre-Dame, reine, aux mille bras tendus, 

Tes vitraux font danser les feux de l’innocence, 

Et ton chœur s’élargit au chant des temps perdus, 

Refuge intemporel des prières, du silence. 

Fille aînée des clochers, gardiennes de l’Occident, 

Tu portes dans tes murs la foi et la lumière, 

Et ton ombre s’étend, douce et éblouissante, 

Sur Paris, dans le soir, comme un voile de pierre. 

Qu’ils soient croyants ou non, touchés par ta beauté, 

Tous trouvent sous ta nef l’éclat de l’espérance, 

Car au-delà des dogmes, tu portes la clarté 

D’un art, d’une lumière, symbole de la France. 

Et toi, flèche d’espoir, tendue vers l’infini, 

Dresse au ciel sacré ton offrande et tes larmes. 

Sous tes arches sublimes, s’élève la Liturgie, 

Ce chant d’éternité qui élève les âmes.