La mort n'est point notre issue
Il y a quelques semaines, notre Papa nous a quitté dans sa 95ème année. Il n'y a pas d'âge pour voir partir ses parents, même si cela est dans l'ordre des choses « comme l'on dit ». Jusqu'à ses derniers moments, il nous a permis de l'entourer de notre tendresse et de notre présence et en dépit de la peine, des larmes et de l'absence, il est toujours à nos côtés. Nous rendons grâce pour tout l'amour qu'il nous a donné et nous conservons vivant au fond de nous l'exemple de Foi, de fidélité et de générosité qu'il nous témoignait.
J'ai découvert dans ces instants douloureux ce magnifique poème de François Cheng, publié dans ses «cinq méditations sur la mort» et je souhaite ici le partager car il nous élève, nous console et nous conforte dans l'Espérance :
Car plus grand que nous
Est notre désir, lequel rejoint
Celui du Commencement,
Désir de Vie.
La mort n'est point notre issue,
Mais elle rend unique tout d'ici :
Ces rosées qui ouvrent les fleurs du jour,
Ce coup de soleil qui sublime le paysage,
Cette fulgurance d'un regard croisé,
Ce parfum qui nous assaille et qui passe insaisi,
Ces murmures qui ressuscitent les mots natifs,
Ces heures irradiées de vivats, d'alléluias,
Ces heures envahies de silence, d'absence,
Cette soif qui jamais ne sera étanchée,
Fidèle compagne, la mort nous contraint
Pour y loger songe et mémoire ;
À toujours creuser en nous
Elle n'est point notre issue.
Posant la limite,
Elle nous signifie l'extrême
Celle qui donne, élève,
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