La contribution des plus pauvres au #GrandDébat



Au moment où le premier Ministre a présenté les principales questions soulevées par le Grand Débat National et que le président de la République doit conclure cette consultation sans précédent depuis les Etats généraux de 1789, ATD Quart Monde a mobilisé ses Universités populaires Quart Monde ainsi que ses groupes locaux pour faire entendre la voix des personnes les plus pauvres.

Les personnes les plus pauvres qui ne sont pas ou très peu représentées ont eu le sentiment que cette consultation n’avait pas été pensée pour elles. Pour autant les personnes les plus pauvres ont une intelligence, une expérience et une énergie, indispensables à la société.

ATD Quart Monde s’est donc mobilisé dans toute la France et a recueilli les paroles, les analyses et les propositions. Les mécontentements se sont exprimés et traduisent un sentiment général de désintérêt, d’abandon et de stigmatisation. 

Ainsi par exemple Madame A., militante Quart Monde, Caen souligne : « Et est-ce que vous pensez que tout le monde a les capacités ou les moyens pour trouver du travail ou faire une formation ? Parce que quand on a été humilié enfant, quand l’école nous a mis de côté, quand on a été toute sa vie laissé pour compte par la société, comment on fait ? »

Les propositions avancées sont variées et témoignent de cette intelligence et de cette connaissance.




Une fois encore, les personnes les plus pauvres veulent être considérées à part entière et prises en considération. 

Claire Hedon, Présidente d’ATD Quart Monde conclut cette contribution au grand débat national en précisant : « Si toutes les politiques publiques étaient tenues de veiller à l’accès de tous au droit commun, c’est-à-dire aux droits de tous et si elles devaient rendre compte de leur action en ce sens, alors peut-être pourrions-nous envisager une société où chacun trouverait sa place. Pour cela, il est impératif que l’Etat se donne pour exigence d’évaluer la réussite des politiques publiques au regard des 10% des citoyens les plus en difficulté. C’est ce que préconise le Conseil économique, social et environnemental qui a apposé sur l’un de ses murs cette phrase : « Considérer les progrès de la société à l’aune de la qualité de vie du plus démuni et du plus exclu est la dignité d’une Nation fondée sur les droits de l’homme. (…). La révolte des gilets jaunes dépasse largement la juste revendication de l’augmentation du pouvoir d’achat. Elle est un rappel salutaire que tous les habitants de notre pays ont besoin que soient respectés leur égale dignité et leurs droits fondamentaux. Et que cela passe par la justice et l’équité, à commencer pour les citoyens les plus pauvres et exclus. »







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