S'appuyer sur l'intelligence, l'énergie et la connaissance des plus pauvres : des enfants du Kilimandjaro participent à la recherche sur les dimensions de la pauvreté
Réunis pendant trois jours au
pied du Kilimandjaro, des écoliers ayant une vie difficile ont participé à unprojet conduit depuis 2016 par ATD Quart Monde aux côtés de l’Université d’Oxford sur de nouvelles mesures de la pauvreté. Le but de cette démarche qui est
participative est d’associer dans différents pays du monde les personnes les
plus pauvres pour prendre en compte leur voix et leur pensée, et s’appuyer sur
leur intelligence, leur énergie et leur connaissance. Par exemple, l’Indice de
Pauvreté Multidimensionnelle du PNUD, représentent un réel progrès par rapport
aux mesures unidimensionnelles. Cependant, cet indicateur a été élaboré sans intégrer
les réflexions des personnes qui ont l’expérience de la pauvreté et alors sa
validité théorique et pratique pose question. En effet, peu de données
permettent d’évaluer l’importance relative des différentes dimensions de la
pauvreté ou d’établir des relations entre elles. Le chiffre de 1,90 dollar par
jour retenu par les Nations Unies censé ne prend en compte que la dimension
monétaire. Or il en existe beaucoup d’autres – la honte, l’exclusion, l’absence
de pouvoir politique…
Réalisée en partenariat avec la Municipalité de Moshi et le district rural Hai, l’équipe de chercheurs deTanzanie a discuté avec des enfants des écoles primaires de Mwereni et Karama. Les
enfants ont expliqué ce qu'ils vivent. La situation de leur environnement famille peuvent conduire à les séparer de leurs parents et les obliger à vivre avec d'autres parents. Souvent, ils doivent travailler pour gagner de l'argent et contribuer à faire vivre leur foyer. Ces situations les entravent dans leur accès à l'éducation et à la formation et certains d'entre eux se retrouvent seuls, à la rue et vulnérables.
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